La 3e saison de Californication s'achève
La braguette de David Duchovny suffit-elle pour faire une série? Pendant ses deux premières saisons, Californication a répondu par l'affirmatif. Avec un peu de cul, de culture et de rock, quelque part entre du Bret Easton Ellis light et un Nip/Tuck moins gratuit, on avait une série gentiment provoc, attachante, et surtout, comme l'écrit le L.A Times, bien plus subtile que le portrait peint par ses détracteurs.
Et puis vint la saison 3. Karen partie à New York, c'est comme si le show avait perdu sa muse. On a eu droit à 11 épisodes assez pénibles, avec pour seule colonne vertébrale une érection un peu molle de Hank Moody. Les seins fantastiques d'Eva Amurri n'y auront rien changé. Au cours de la saison, Hank couche donc avec une élève, une assistante et sa patronne. Karen pardonne. On tombe presque dans le vaudeville lorsqu'elles sont toutes réunies dans son appartement puis à un diner.
Et puis vint le dernier épisode. Le retour de Mia. Hank face à son secret. Acculé contre le mur. Il dit tout à Karen. Une dispute muette couverte par un remix de Rocket Man. Les trois plus belles minutes de Californication depuis bien longtemps. Balafré, Duchovny tombe le masque. Et finit par couler au fond de la piscine. Tout au fond, une lueur brille encore. Californication a peut-être retrouvé son âme.